Sommaire.
.Synthèse
.Généralités
.Caractéristiques
.Activités
.Mobilisation contre
.Oppositions institutionnelles
.Cartographie
.Documentation
.Données du sous-sol antérieures à la délivrance du permis en 2006
.Revue de presse
Sur le permis « Claracq » au nord de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, l’aventureuse recherche d’hypothétiques gisements d’hydrocarbures immédiatement rentables et donc permettant à court terme, d’éventuelles retombées financières locales, nous apparaît à la lumière de ce qui suit plus qu’incertaine. En s’opposant à la volonté de l’État, laquelle sur le sujet à bien évolué depuis l’octroi du permis en 2006, cette aventure ne sert au quotidien que les intérêts spéculatifs des titulaires de ce permis.
Carte ci-dessus © Celtique Énergie (2005 ?)
Il nous apparait donc évident que la population et les élus doivent tout faire pour arrêter immédiatement toute activité de recherche sur ce permis et ainsi conduire sa dernière période de validité à son échéance légale définitive de début novembre 2019, sans perturber plus avant le territoire du nord Béarn sur lequel il s’étend.
Situé dans une zone déjà bien explorée, voir le chapitre Données… le permis exclusif de recherches d’hydrocarbures « 580 Claracq » délivré en 2006, est un bon exemple de titre minier d’exploration d’hydrocarbures initialement à visée non-conventionnelle (NC). En effet à cette période les supposées ressources NC du sous-sol profond français ont attiré nombre de spéculateurs, alléchés par la possible reproduction en Europe des perspectives nord-américaines. D’autres permis* à objectifs similaires n’ont pas tenu la durée, leur titulaires ayant compris dès fin 2011 et surtout fin 2016 que la volonté politique de l’État avait diamétralement changée.
Ce permis, est passé entre les larges mailles de la loi du 13 juillet 2011 maintenant en partie codifiée, et fait toujours l’objet à la mi juin 2018, d’une lourde procédure juridique devant le Conseil d’État, relative à son renouvellement, voir plus bas. Cette « guérilla » devant la juridiction administrative montre bien que la démarche de l’actuel opérateur n’est plus du tout en phase avec la politique nationale actuelle tendant à ouvrir le mix énergétique français vers des énergies de flux ainsi qu’à réduire, en tenant compte des contraintes de souveraineté, la part des énergies de stock et notamment les hydrocarbures indigènes. C’est le sens de la première déclinaison du plan Climat présenté le 6 juillet 2017 par M. Nicolas Hulot, ministre en charge de l’énergie ; la loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures… promulguée le 30 décembre 2017.
En 2006, les prétentions du premier titulaire : Celtique Energie Limited -ci-après Celtique- sur des surfaces (20) partout en Europe sont aujourd’hui, hors Royaume-Uni (4), bien réduites, voir carte ci-après du site en 2018. Le partenaire et opérateur depuis mi 2013 ; Investaq** Energie SAS -ci-après Investaq- bénéficie quant à lui, du soutien de la holding SCDM de la famille Bouygues mais n’a aucune antériorité dans ce secteur d’activité.
La perte des permis d’exploration de Celtique en Pologne, Roumanie, Allemagne, Suisse et ailleurs en France pointés sur la carte ci-dessus indique clairement que ces projets NC n’ont pas résisté au retrait des opérateurs principaux, notamment Total et Chevron, de ces pays, par manque de rentabilité et forte opposition citoyenne, bien légitime.
Celtique avait donc bien des visées NC sur le permis de Claracq ! Et ce n’est que l’apport des capitaux de son partenaire Investaq en 2013 qui a permis de maintenir les capacités financières exigées pour les différents renouvellements de la validité du permis. Ainsi que poursuivre les forages début 2016, obtenir des autorisations de forage fin 2016 et maintenant, à l’été 2018, envisager une campagne d’acquisition de données géophysiques dite « sismique ».
Des trois prospects décrits dans la demande initiale de 2005 sur la carte de la partie Synthèse ci-dessus ;
- partie sud de l’anticlinal faille de Garlin ;
- Garos ;
- et Cappouey ;
prospects identifiés sur la base de l’interprétation de lignes sismiques antérieures à 2006, seul le dernier, près de Fichous-Riumayou, a été partiellement exploré :
- en 2014 avec un résultat public décevant : « … CAY1D Traces d’huile diffuses dans l’Albien… » ;
- et en 2016 « … CAY1G Puits suspendu… »
Les affirmations d’Investaq de la « découverte d’un gisement » demeurent donc à étayer !
Ces maigres résultats d’exploration ne sont pas différents de ceux produits par la dizaine de forages préexistants sur le périmètre de « Claracq », voir Données… et à l’évidence devraient conduire à l’abandon de recherches d’hypothétiques objectifs « conventionnels »… rentables !
La sismique 3D projetée à l’été 2018 après les résultats… des forages ci-dessus, devrait préciser les connées 2D de celle effectuée en 2009 et possiblement orienter le ou les forages toujours possibles avant le 3 novembre 2019. Lesquels en l’état du code minier pourraient même se poursuivre au-delà de cette échéance dans le cadre de l’AP64 de fin 2016 qui les a autorisés jusque fin 2021.
Les 2 cartes ci-dessus © Celtique Énergie.
Par ailleurs, la mise en évidence des infrastructures de transport de pétrole et de gaz ; « oil & gas pipeline », sur la carte de la partie Synthèse ci-dessus, est à l’évidence un élément recherchant à survaloriser ce permis auprès d’actionnaires potentiels des actions Celtique au milieu des années 2000, puis de celles d’Investaq aujourd’hui. Cette pratique tendant à lever des fonds par augmentation du capital auprès d’un actionnariat potentiel quelque peu crédule, est classique chez les start-up pétrogazières. Elle conduit généralement au « lessivage » des premiers cercles avant qu’éventuellement l’entité émettrice des titres ne dégage des bénéfices via une découverte rentable.
Mais, trop souvent l’on assiste à une « pyramide de Ponzi » ; les fonds des nouveaux entrants rémunérant les anciens, sans établissement d’un revenu d’activité pérenne. Ainsi, le passif cumulé des start-up nord-américaines du secteur, les « baby drillers », atteindraient à la mi 2018 un montant qui ne sera probablement jamais couvert, provoquant déjà des phénomènes financiers difficiles à compenser et impactant par endroits l’économie réelle. Voir 2000watts.org en 2016 et plus récemment Le Monde mai 2018 ; « …le pétrole de schiste est un gouffre financier, les foreurs empruntant lourdement pour garder la tête hors de l’eau… ».
Ailleurs en France nous assistons, hélas, à la même situation, voir le sujet sur FDE du forum de Boursorama, extraits… édifiants :
« …15 mai 2018 Il me semblait que cette boite devait publier le 15/05 : il est 23h35, rien. A mon avis il faut vite se barrer et vendre ses titres. Ce que je vais faire à l’open. Incroyable mépris… »
« …6 juin 2018 Non je pense qu’il reste un infime espoir pour qu’ils sortent un peu de gaz de Lorraine. après cela n’ira pas bien loin effectivement mais bon on pourra peut être revendre à plus crédule que nous… ».
Nous rappelons ici que dans sa décision n° 2013-346 QPC du 11 octobre 2013 le Conseil Constitutionnel a bien établit à son considérant n° 17, que « …les autorisations de recherche minière accordées dans des périmètres définis et pour une durée limitée par l’autorité administrative ne sauraient être assimilées à des biens objets pour leurs titulaires d’un droit de propriété… ».
Ce principe battu en brèche par les pratiques commerciales des détenteurs de titres miniers d’hydrocarbures, pratiques constatées depuis des décennies et mentionnées ci-dessus, doit être maintenant largement promu et rappelé ici à l’occasion de la légitime opposition contre toute nouvelle activité sur « Claracq ».
Celtique et Investaq en s’opposant à l’État français depuis fin 2015, sur la base de l’application très stricte du code minier et textes associés -notamment la notion juridique de « droits acquis »- méconnaissent ce principe ci-dessus. Ces pratiques, aujourd’hui et notamment mais pas que, sur le permis « Claracq », vont à l’encontre de la politique énergétique française ébauchée en juillet 2017, par le ministre Hulot en charge de l’énergie dans l’actuel Gouvernement. Politique dont la mise en œuvre via la programmation pluriannuelle de l’énergie est en cours d’élaboration au Parlement à la mi 2018.
Mentionnons aussi que, suite à la sismique 3D en 2013 sur la concession de Vic-Bilh au nord-est du permis, les concessionnaires Vermilion Rep et Vermilion Exploration ont choisi de ne pas mettre en œuvre leur programme de forages autorisé le 24 février 2015 par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques en raison « … de la complexité géologique et des nombreux compartiments du sous-sol… ainsi que du faible prix actuel du baril… »
La poursuite d’activités sur « Claracq » limitrophe à l’ouest de « Vic-Bilh » et recherchant de prétendus gisements « conventionnels » dans la même formation géologique que la concession, tranche avec la démarche quelque plus rationnelle des filiales françaises de l’opérateur canadien. Qui attendent à l’évidence une possible évolution de la législation sous la pression du prix du baril au delà des 100 usd. Laquelle démarche demeure au regard des engagements français de l’Accord de Paris 2015, tout aussi discutable.
Enfin, les mentions bien évidentes…
« …Cette étude est menée en liaison avec la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) et le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire… »
et
« …Quel est l’objectif ?
Améliorer les connaissances du sous-sol… »
…sur le dépliant de présentation de la sismique prévue à l’été 2018, sont à l’évidence trompeuses, en effet :
- La DREAL est « impliquée » dans cette étude uniquement afin d’exercer la responsabilité de l’État en ce qui concerne les travaux miniers et la police des mines ;
- L’État s’oppose depuis 2014 au renouvellement de ce permis. Il n’a accordé les deuxième et troisième prolongations que sur injonction juridique.
Il est manifeste que l’opérateur Investaq et le premier titulaire Celtique, tirent le meilleur parti des dispositions législatives et réglementaires régissant l’exploration d’hydrocarbures en France. Dispositions n’ayant pas encore été modifiées en profondeur notamment par la loi « Hulot » du 30 décembre 2017, mais qui devraient faire l’objet d’actualisations dans le cadre de la refonte du code minier annoncée par le ministre pour la fin 2018.
Arrêter « Claracq » s’impose urgemment !
*575 Gaz de Gardanne, non renouvelé par arrêté*** du 15 mars 2017, en recours
576 Bleue Lorraine, prospection infructueuse à ce jour, échéance définitive très bientôt
577 Foix, non renouvelé par arrêté**** du 08 février 2018
578 L’Attila
579 Moret-sur-Loing, renonciation
580 Claracq
581 Bleue Lorraine Sud, non renouvelé par arrêté**** du 29 décembre 2017
582 Rigny-le-Ferron, non renouvellé
583 Joigny, non renouvellé
584 Béarn-des-Gaves, renonciation
585 Malesherbes, non renouvellé
586 Etampes, non renouvellé
587 Montargis, non renouvellé
588 Carret, renonciation
589 Aquila
590 Lons le Saunier, non renouvelé par arrêté**** du 08 février 2018
591 Mairy
592 Plivot
593 Pays du Saulnois
594 Ferrières, non renouvellé
595 Nîmes, renonciation
…
621 Plaines du Languedoc, non renouvelé par arrêté**** du 29 décembre 2017
** Pour Investment aquitaine, voir aussi Investcan active au Canada.
*** Arrêté Royal/Sapin/Sirugue
**** Arrêtés Hulot/Lemaire
Titulaires : Celtique Energie Limited et Investaq Energie SAS, conjointes et solidaires. Initialement : Celtique Energie Limited.
Octroi : Arrêté du 28 septembre 2006, journal officiel (JO) du 3 novembre.
Issu du règlement de concurrence : /
Demande du : 15 février 2005.
Superficie : Octroi 726 km2 (n°580 BEPH), Extension 828 km2, Prolongation-1 463 km2, P2EX 463 km2, P3 317 km2
Départements : Pyrénées-Atlantiques (64, préfet coordonnateur) et Landes (40). Actuellement uniquement 64.
Engagement financier prévu à alinéa 2° de l’article 44 du décret n°2006-648.
Proposé dans la demande : inconnu
Imposé par l’arrêté d’octroi 1 425 000 €
de 1ère prolongation : 8 016 000 €
de 2ème prolongation : inconnu
de 3ère prolongation : 1 150 000 €
Validité : 3 périodes de maximum 5 ans chacune, plus une EXceptionnelle de 3 ans d’une seule sans perte de surface.
1ère à compter de la publication au JO : 3 ans soit jusqu’au 3 novembre 2009
2ème : 5 ans jusqu’au 3 novembre 2014
(3ème) : 3 ans EX soit jusqu’au 3 novembre 2017, annulée par l’article 3 de la décision 16BX03192 « …Il est enjoint au ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire et au ministre de l’économie et des finances d’accorder, dans un délai de deux mois à compter de la notification du présent arrêt, la prolongation du permis dit » de Claracq » pour une troisième période de validité de cinq ans pour une surface de 317 kilomètres carrés…. »
3ème : 5 ans pour compter du 3 novembre 2014, soit jusqu’au 3 novembre 2019 fin de validité, sauf décision juridique contraignante à venir ou demande de prolongation exceptionnelle.
↑ Haut de page ↑
Programme de travaux dont le titulaire doit rendre compte en application de alinéa 1° de l’article 44 du décret n°2006-648.
/
VI.4 Échelonnement des travaux
1ère phase : /
2ème phase : /
3ème phase : /
Compte rendu et état prévisionnel au préfet coordonnateur (64) : Inconnus
Extension : Arrêté du 17 janvier 2008, JO du 25.
Prolongation 1 : Arrêté du 7 septembre 2010, JO du 15 octobre.
Mutation : Arrêté du 27 août 2013, JO du 7 septembre.
Demandes de 2ème prolongation EX 3 ans et « normale » 5 ans le 28 juin 2014.
Décisions implicites de rejet formées le 1er octobre 2015.
Recours gracieux : oui
Recours contentieux :
Contre les décisions implicites de rejet et cherchant à liquider l’astreinte prononcée, à la mi juin 2018 aucune décision définitive relative à ces dernières n’a été prise.
Référé contre les décisions implicites de rejet le 1er décembre 2015 enregistré sous le n°1502489 par le Tribunal administratif de Pau (TA64), qui conduira à la décision du 21 décembre 2015 du P_Claracq_5Prolong2_TA64-1502489r_20151221
Procédure au fond, le 30 novembre 2015 enregistrée sous le n° 1502495 au TA64 qui conduira à la décision du 7 juillet 2016 P_Claracq_5Prolong2_TA64-1502495_20160707
qui sera annulée par la décision 16BX03192 du 6 février 2018 de la CAA de Bordeaux
P_Claracq_5Prolong2_CAA16BX03192_20180206
Investaq s’est pourvu devant le Conseil d’État (CE), la procédure est enregistrée sous le n°419618.
Et :
Référé demandant la liquidation de l’astreinte prononcée le 21 décembre 2015, enregistrée le 1er juillet 2016 sous le n°1601270 par le TA64 P_Claracq_5Prolong2_TA64-1601270r_20160901
annulée par la décision définitive n°403569 du CE du 24 mai 2017
P_Claracq_5Prolong2_CE403569_20170524
Procédure au fond, le 16 octobre 2016 enregistrée sous le n° 1601988 au TA64 qui conduira à la décision du 7 février 2017,
P_Claracq_5Prolong2_TA64-1601988_20170207
confirmée par la 17BX01169 du 6 février 2018 de la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Bordeaux (Bx)
P_Claracq_5Prolong2_CAA17BX01169_20180206
Voir Permis de Claracq : l’État doit verser 342. 000€ d’indemnités, Sophie Tétrel, Bulletin de l’industrie pétrolière 14 avril 2017, republié dans Curiouser & Curiouser.
Cette information n’est pas définitive, en effet ; le ministère de la Transition écologique et solidaire s’est pourvu devant le CE, la procédure est enregistrée sous le n°419692.
(Prolongation 2) : Arrêté du 15 mars 2017, journal officiel (JO) du 19 mars.
jusqu’au 3 novembre 2017 sur une superficie inchangée (EX 3 ans) pris pour l’exécution de la décision 1502495 ci-dessus. Annulé par l’article 3 de la décision 16BX03192
Prolongation 2 : Arrêté du 17 avril 2018, journal officiel (JO) du 20 avril. Pris pour application de l’article 3 de la décision 16BX03192.
Jusqu’au 3 novembre 2019 soit 5 ans, fin actuelle de ce titre minier, sauf décision juridique contraignante ou demande de prolongation exceptionnelle. Néanmoins en l’état du code minier à la mi 2018, les travaux miniers autorisés et commencés avant cette date pourraient se poursuivre.
Du plus récent vers le plus ancien
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Acti-4. DOT sismique en avril 2018.
Acti-3. DAOT 5 forages en octobre 2015.
Acti-2. Reprise de CAY1 D par G début 2016.
Acti-1. Forage CAY1 D depuis Fichous au printemps 2014.
Acti-4. Déclaration d’ouverture de travaux (DOT) d’acquisition de mesures géophysiques avril 2018.
Lettre de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques (préf64) du 29 mai 2018, aux maires des 14 communes concernées, leur adressant la DOT pour affichage et consultation du public.
Arzacq-Arraziguet, Bouillon, Cabidos, Fichous-Riumayou, Garos, Larreule, Louvigny, Lonçon, Mialos, Momas, Piets-Plasence-Moustrou, Séby, Uzan et Vignes.
Lettre d’envoi du 24 avril 2018, de la DOT d’Investaq et Celtique à la préf64.
L’examen de recevabilité par les services de la préf64 s’est achevé le 28 mai 2018. A compter de ce jour la préf64 a deux mois pour adresser à Investaq et Celtique, un projet d’arrêté encadrant la sismique prévue. Soit jusqu’au 28 juillet 2018. L’arrêté pourra être daté de quelques jours plus tard.
Acti-3. Demande d’autorisation de 5 forages encadrée par l’AP préf64 du 21 novembre 2016. Forages NON REALISES, autorisation valable 5 ans jusqu’en novembre 2021, fin actuelle du permis en novembre 2019 !
P_Claracq_9APforages_20161121p1-5
Procès verbal de synthèse de l’enquête publique en ligne sur Docplayer
Lettre militante opposée à ces 5 forages, largement reprise.
P_Claracq_EPforages2016.L-CE_20160411
Acti-2. Reprise de CAY1 D par G en 2016, puits interrompu probablement suite à difficultés techniques, encadré par l’AP préf64 du 2 juin 2015
P_Claracq_9APforages_20150602
Acti-1. Forage CAY1 D à partir de la plateforme de Fichous-Riumayou en 2014 encadré par l’AP préf64 du 11 septembre 2012
P_Claracq_9APforages_20120911
Extrait :
« …Ce forage est destiné à confirmer, suite à l’interprétation des résultats géophysiques, la présence des niveaux carbonatés récifaux de l’Albo Aptien du Crétacé, séries connues dans le Sud-Ouest et productrices à Vic-Bilh notamment… »
Sur la géologie du sous-sol dans le Sud-Ouest voir le rapport au BRGM de Jean Roche le 31 mai 1977.
Annoncée par le 4 pages, ci-après, une réunion publique s’est tenue le 30 juin 2012 à Fichous-Riumayou, à l’invitation de Celtique :
Les annonces de ce document n’ont toutes été tenues :
- Celtique n’a pas demandé le renouvellement du permis « Pontarlier » et face à la forte et légitime opposition locale n’a pas introduit de recours contre le rejet de sa demande de renouvellement du permis « Moussières ».
- Si le forage CAY1D réalisé en 2014, annoncé à -4 100m a bien atteint -4 044m il devait être vertical alors qu’il apparait sur les données officielles « dévié », comme sa reprise en « side-track » et donc forcément déviée elle aussi !
Ce point a été porté à la connaissance du commissaire enquêteur de la DAOT « 5 forages » fin 2015 qui ne l’a apparemment pas pris en compte.
CARTOGRAPHIE
Du plus récent vers le plus ancien.
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.Carte des lignes sismiques 3D projetées en 2018.
.Carte zone 14 communes sismique 2018.
.Carte 3ème prolongation.
.Carte Celtique Energie (2013 ?).
.Carte 1ère prolongation.
.Carte Extension.
.Carte octroi.
.Carte Celtique Energie date inconnue.
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Carte des lignes sismiques 3D projetées en 2018, source DOTM sismique du 24 avril 2018
Cette « carte » est illisible et incompréhensible ; les lignes d’acquisition des ondes sismiques, par les géophones reliés au véhicules enregistreur sont fantaisistes.
Carte de la zone des 14 communes impactées par la sismique projetée en 2018. Source document d’information d’Investaq printemps 2018.
Partie sud-ouest du permis, sur la carte de la 3ème prolongation, ci-dessous, au-dessus et à gauche du nom « Claracq ».
Carte 3ème prolongation © minergies.fr
Carte Celtique Energie (2013 ?)
Carte 1ère prolongation (2ème prolongation EX identique) © BEPH
Carte Celtique Energie date inconnue
DOCUMENTATION
Voir les pages Aquitaine du site de Celtique énergie
DONNEES DU SOUS-SOL ANTERIEURES A 2006
Lors de son octroi en 2006, le permis « Claracq » s’insérait entre les concessions « Pécorade » au nord, « Vic-Bilh » à l’est, « Lacq nord » à l’ouest et « Lacq » au sud-ouest, voir cartographie. L’absence de supposées ressources hydrocarbonées du sous-sol de ce titre minier était bien connue après plusieurs campagnes d’acquisition de données par sismique ainsi que, dans la partie proche de l’actuelle zone d’intérêt d’Investaq, par cinq forages ; BOC1, TZ1, TZ201, TZ301 et MOH1, complétés par trois autres : CLD201, PPS1 et LCB1, plus éloignés. Aucun d’entre eux, bien qu’ayant exploré profondément les colonnes sédimentaires, n’a produit de résultat pétrolier exploitable.
Sont rajoutées les données des forages ; CAY1D à partir de la plateforme de Fichous-Riumayou en 2014, ainsi de sa reprise (fortement) déviée CAY1G en 2016 -laquelle à été « suspendue… »- lesquels n’ont apparemment rien donné directement ! Au point que l’opérateur Investaq souhaite à l’été conduire une campagne d’acquisition de données géophysiques du sous-sol profond, voir Activités.
Et même, pour TZ301, conduit à la mention très explicite « …zone où la fracturation pourrait améliorer les caractéristiques des réservoirs… » sans pour autant assurer la rentabilité de l’exploitation du supposé gisement.
Forages d’exploration
Plusieurs forages sont connus et documentés sur le périmètre initial, soit du nord-ouest au sud-est :
Lire sur 7 colonnes ; N° (et lien), Nom du forage, Abréviation, Profondeur atteinte (m), Niveau géologique atteint, Dates d’exécution, Opérateur
Toutes données ci-dessous © minergies.fr et InfoTerre.BRGM.fr
12-1645-, Clèdes 201, CLD201, 3541.9, Portlandien, 08/10/1960 – 24/03/1961, SNPA
Résultat pétrolier
Indices d’huile et de gaz. Crétacé inf. : corps récifaux attendus dans l’Albo-Aptien absents. Albo-Aptien marneux au sommet puis calcaréo-argileux et calcaire dans la partie inférieure. Légers bouchons gazeux, traces d’asphalte et imprégnations huileuses, mais formations compactes. Bouchons de gaz et quelques imprégnations dans les calcaires compacts du Néocomien-Barr. (3 tests : faible débit de boue + eau gazée + huile) et du Valanginien (test sec).
12-2266-, Boucoue 1, BOC1, 2947.0, Albien inférieur, 13/10/1983 - 18/11/1983, SNEA(P)
Résultat pétrolier
Indices de gaz. Albien inf. : corps récifal à bonnes caractéristiques de réservoir mais aquifère et sans indices hormis quelques bouchons de fond (C1 à C4) (test : eau s. 18 g/l). Puits bouché.
12-2468-, Cappouey 1 Dévié, CAY1D, 4044.0, Albien inférieur, 08/04/2014 - 15/06/2014, Celtique Énergie Ltd
Résultat pétrolier
Traces d’huile diffuses dans l’Albien
Complément par les données d’Infoterre :
BSS002HPBX 10044X0042/CAY1 Coupe géologique interprétée
Puits liés
Reprise du puits précédent par 12-2468-A, Cappouey 1 G (dévié), CAY1G, 4778 m, Apto-Albien, 2016, Investaq Énergie Ltd, puits interrompu.
N’apparait pas sur InfoTerre.
12-1495-, Thèze 1, TZ1, 4808.0, Oxfordien, 12/07/1958 – 10/05/1959, SNPA
Résultat pétrolier
Indices d’huile lourde et de gaz. Tertiaire-Crétacé sup. : seuls niveaux poreux, rencontrés dans l’Eocène et le Cénomanien (test sec), renfermant de l’eau douce. Crétacé inf. : faibles indices de gaz, traces d’asphalte et d’huile asphaltique dans l’Albo-Aptien (test sec) et dans l’Aptien inf. (test : eau boueuse + traces d’asphate et d’huile asphaltique) en grande partie argileux à marno-calcaire. Indices de gaz dans les calc. du « Néocomien » et du Valanginien. Jurassique : légers indices de gaz. Quelques suintements et fluorescences dans le Kimméridgien. Puits bouché.
12-1977-, Thèze 301, TZ301, 5945.0, Oxfordien, 03/06/1974 – 21/01/1975, SNPA
Indices d’huile et de gaz. Crétacé inf. : indices de gaz dans l’Albien inf., dans les marnes de Ste Suzanne, associés à des indices d’huile (test : boue émulsionnée de gaz et traces d’huile) et dans le Barrémien. Jurassique sup. : indices de gaz notamment dans la dolomie de Mano (test : boue + faible débit de gaz(*)) et la formation de Lons. (*) La chute de pression enregistrée indique la qualité médiocre du réservoir.
Complément par les données d’Infoterre : le « BUT » sur la fiche de forage d’origine ci-dessous est clair…
« Exploration du jurassique dans une zone où la fracturation pourrait améliorer les caractéristiques des réservoirs déjà valorisés par les indices de Thèze 1 et 201. Puits abandonné. La dolomie de Mano a fourni un faible débit de gaz en test (2 850 l) mais la mauvaise qualité du réservoir fait qu’il ne présente pas d’intérêt commercial. »
12-1690-, Thèze 201, TZ201, 5363.0, Portlandien, 26/09/1961 – 24/05/1962, SNPA
Résultat pétrolier
Indices d’huile lourde. Tertiaire : faibles bouchons de gaz dans l’Yprésien et le Paléocène. Crétacé sup. : faibles bouchons de gaz dans le Sénonien sup. et quelques imprégnations d’huile asphaltique dans un mince intervalle du Sénonien. Crétacé inf.-Portlandien : carbonates de l’Albien (test : eau s. 16,5 g/l + traces de gaz et d’H2S) et de l’Aptien bon réservoir aquifère avec de rares et faibles bouchons gazeux. Calcaires du Néocomien-Barr. et dolomies du Valanginien (et de Mano) relativement compacts, avec faibles indices de gaz (test sec).
12-2223-, Mouhous 1, MOH1, 3332.0, Kimmeridgien inférieur, 28/12/1982 – 02/03/1983, SNEA(P)
Résultat pétrolier
Indices d’asphalte. Asphalte pâteux en placages dans le Dano-Paléocène, le Crétacé sup. et l’Albo-Aptien. Quelques indices de gaz et bouchons de fond dans les séries de l’Albo-Aptien et du Barrémien (2 tests : 1 sec ; 1 boue + traces d’huile et de gaz. Puits bouché.
12-2095-, Lannecaube 1, LCB1, 3224.0, Trias à Lias inférieur, 01/04/1980 – 17/06/1980, SNEA(P)
Résultat pétrolier
Huile lourde en test (Barrémien)
Sénonien : calcaire avec traces d’asphalte pâteux. Albo-Aptien : calc. + ou – marneux avec traces d’aphalte pâteux et faibles indices de gaz. Barrémien : carbonates imprégnés d’huile asphaltique et bouchons de fond (2 tests : 2 secs) (test : boue + 355 l d’huile asphaltique). Portlandien-Kimméridgien sup. : légers indices de gaz dans la brèche de Garlin et la dolomie de Mano (test sec). Formation de Cagnotte : calcaire compact à traces d’asphalte. Lias carbonaté : compact, léger fond gazeux.
12-1970-, Pomps 1, PPS1, 3169.0, Santonien, 02/10/1973 – 02/12/1973, SNPA
Résultat pétrolier
Pas d’indices. Objectif : exploration d’un biseau sédimentaire détecté par sismique. Paléocène : épaisseur réduite et faciès compacts sauf dans les 5 derniers mètres, aquifères et sans indices. Crétacé sup. : réservoir Campanien de Lacq supérieur absent. Présence d’un réservoir aquifère Santonien (test eau s. 6 g/l) sans indices. Aucun indice n’a été rencontré dans le forage.
Tous les autres forages les plus proches de la zone concernée par le projet de campagne d’acquisition sismique d’Investaq en 2018 sont des puits d’extraction des concessions de Lacq et Lacq Nord dont le développement au fil du temps n’est pas allé au-delà des réservoirs actuellement en fin de vie et exploité par Geopetrol uniquement pour le complexe pétrochimique de la plateforme de Lacq.
Lignes sismiques
L’on voit bien que la zone projetée à l’été 2018 -entre les campagnes 3D « Lacq » et 3D « Vic-Bilh » (BEPH BIM 201307 p.14) ci-après, ainsi qu’au-dessus et à gauche du nom « Claracq » sur la deuxième illustration ci-dessous- pour cette campagne d’acquisition de données par Investaq, a déjà été abondement reconnue par « vibrosismique ».
Lignes 2D et 3D © minergies.fr
Lignes 2D et 3D et localisation du permis « Claracq » © minergies.fr
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Recherche de pétrole : Investaq veut rassurer, Odile Faure, Sud-Ouest, 5 mai 2018
Forages d’hydrocarbures : des inquiétudes s’expriment en Béarn, Sébastien Lamarque, LaRepdesPyr, 4 mai 2018
Béarn : une manifestation contre les recherches d’hydrocarbures à Mazerolles, Axelle Labbé, France Bleu Béarn, 3 mai 2018
Béarn : du pétrole sous leur maison ? Edith Marot, Sud Ouest, 29 avril 2018
Permis de Claracq : l’État doit verser 342.000€ d’indemnités, Sophie Tétrel, BIP 14 avril 2017
Hydrocarbures : prolongation exceptionnelle de deux permis d’exploration, Philippe Collet, Actu-Envir, 28 mars 2017
Pétrole : le permis de Claracq prolongé jusqu’à novembre, LaRepdesPyr, 27 mars 2017
Fichous : une soixantaine de marcheurs contre les forages pétroliers, Sébastien Lamarque, LaRepdesPyr, 20 novembre 2016
Garos (64) : un nouveau forage et des questionnements, Gilbert Delahaye, Sud-Ouest, 28 mars 2016
Nord Béarn : des habitants s’inquiètent des nouveaux forages d’hydrocarbures, Daniel Grimaldi, LaRepdesPyr, 24 mars 2016