Royaume-Uni (sic) ; May et Perry deux faces du même penny : Fracking!

Le 12 septembre dernier un débat s’est tenu au Parlement britannique ; le Gouvernement envisage de modifier les dispositions légales d’autorisation de fracturation en supprimant les avis et décisions locales. Tollé sur tous les bancs et avertissement ; May et son caniche à l’énergie Perry pourraient perdre !  There’s no alternative?

 

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Commentaire Alain R : c’est la démarche inverse de celle adoptée en France après l’action de FNE visant à soumettre à enquête publique et donc à étude d’impact, les forages d’exploration ; modification du décret 2006-649 en février 2014.

 

Un article de Drill Or Drop le 12 septembre 2018. Traduction libre par nos soins, base GT*.

 

[Londres 12 septembre 2018 -nde] Le gouvernement [britannique -nde] a été averti ce matin des probables conséquences s’il ne retirait ses propositions tendant à modifier les dispositions régissant les explorations de gaz de schiste.
Des députés de tous les partis ont participé à un débat parlementaire pour critiquer les projets de loi, introduits en mai dernier et actuellement en cours de consultation.

Ces projets classeraient les explorations de gaz de schiste par fracturation en tant qu’explorations autorisées sans nécessiter d’ «enquêtes publiques». Les décisions concernant les principales étapes de la recherche et la production seraient prises par les ministres plutôt que par les autorités locales.

La ministre de l’énergie, Claire Perry, a été avertie que le gouvernement pourrait perdre un vote sur ces propositions.

Nick Herbert (conservateur, Arundel et South Downs) a déclaré :
«Une autorisation  (enquête publique -nde] est actuellement requise pour les forages non conventionnels.
«Cela n’interviendra plus, si l’exploration est autorisée par décision ministérielle et que la capacité des autorités locales à réglementer les déplacements des camions, par exemple, serait supprimée.
«Cela suscite de vives inquiétudes et j’invite le ministre à revoir ces propositions, car je ne crois pas qu’il existe une majorité parlementaire pour elles.»

Un autre conservateur, Lee Rowley, qui a ouvert le débat, a déclaré que la fracturation avait suscité la plus grande opposition depuis 15 ans dans la vie politique.

Il a qualifié ces propositions de «fondamentalement erronées» :
«Elles retirent les gens d’un processus dans lequel il est essentiel qu’ils participent afin qu’ils aient la possibilité de s’exprimer et de souligner pourquoi les choses sont appropriées ou inappropriées pour leur région et pourquoi leur environnement sera profondément affecté si ces projets de loi passent.
«J’espère qu’à la fin de la consultation, le gouvernement écoutera et que cela ne se fera pas».

M. Rowley représente le North East Derbyshire, où en août un inspecteur de la planification a approuvé les plans d’Ineos pour l’exploration de gaz de schiste à Marsh Lane. Le député s’est prononcé contre ce projet lors de l’enquête publique.

Il a déclaré :
«Cette simple demande d’exploration, qui serait autorisée dans le cadre des droits de recherches, signifierait l’imposition d’un équipement industriel lourd pendant cinq ans. Ce serait l’équivalent de la bétonisation de deux terrains de football dans une zone qui n’a pas été modifiée depuis la loi de 1695, et d’y installer un appareil de forage de 60 mètres de haut pendant six à neuf mois.»

M. Rowley a déclaré que près de 4 000 personnes dans sa circonscription avaient été impliquées dans des discussions sur les plans d’Ineos.
«Les gens sont-ils d’accord ou pas d’accord ? Je ne suis pas d’accord ; nous devons donner aux gens l’occasion d’exprimer leurs opinions».

Kevin Hollinrake (conservateur, Thirsk et Malton) représente la circonscription électorale où Third Energy veut exploiter à Kirby Misperton.

Il a déclaré que si ces propositions d’autorisation – sans enquête publique – de recherches devaient s’appliquer aux plates-formes de forage [et fracturation -nde], cela signifierait qu’une «infrastructure industrielle lourde» pourrait «littéralement se développer n’importe où dans l’une de nos circonscriptions».

Un autre conservateur, Mark Menzies, qui représente Fylde où Cuadrilla pourrait être à quelques jours de la fracturation à Preston New Road, a déclaré:
«Je l’exhorte [le ministre] à écouter les préoccupations des membres concernant les propositions de modification des dispositions relatives aux autorisations de recherche.»

Il a demandé :
«Si nous devions emprunter la voie de la recherche autorisée sans consultations locales, les préoccupations soulevées par les résidents concernant la planification de la circulation à Roseacre Wood [le deuxième site proposé par Cuadrilla dans le Lancashire], ne seraient pas prises en compte et cela reviendrait à anéantir le classement du site. le gouvernement nous a t-il présenté franchement des doléances ?

Bob Seely (Conservateur, Ile de Wight) s’inquiétait de savoir où ces propositions pourraient mener :
«Il serait très risqué pour le gouvernement de faire passer en force efficacement et sur le long terme ces dispositions localement impopulaires dans de nombreux domaines, car il pourrait à l’avenir, le faire pour beaucoup d’autres sujets, y compris des objectifs de logement. Dans l’ensemble, au-delà de la fracturation, il s’agit là d’une mauvaise expression de la responsabilité démocratique du gouvernement. »

Sir Kevin Barron, du Labour, représente Rother Valley, où Ineos est également autorisé à explorer du gaz de schiste dans le village de Harthill. Il a demandé un moratoire jusqu’à ce que les risques de fracturation à proximité des mines de charbon abandonnées aient été examinés.

«Morass of protest and countervailing information» : bourbier de protestations et de demandes de compensations [mots prononcés par Perry -nde].

En réponse au débat, Mme Perry a nié que les propositions «outrepasseraient les décisions prises au niveau local». Elle a dit que le système de planification actuel devait changer :

«Nous sommes assaillis par une multitude de protestations et de demandes compensatoires.
«Je plains tout conseiller municipal qui reçoit une demande sur son bureau, car il y aura bientôt un cirque itinérant de manifestants à prendre en considération, dont la plupart ne seront pas originaires des régions où se trouvent ces sites.
«Nous aurons alors des problèmes de maintien de l’ordre avec des manifestants qui bloquent les routes et empêchent les jeunes enfants de se rendre à l’hôpital.
«C’est une façon totalement inacceptable d’exprimer la démocratie dans notre pays».

Mme Perry a refusé de donner la parole à la députée du Parti vert, Caroline Lucas.

Dennis Skinner, le député de Bosolver, où existent des permis d’exploration de gaz de schiste, a déclaré :
« Et moi alors ? »

La ministre répond : « Je ne vais certainement pas donner la parole au député.»

Ruth George (High Peak), travailliste, a demandé pourquoi quiconque devrait avoir confiance dans les consultations du gouvernement lorsque les ministres n’étaient pas écoutés.

Mme Perry a décrit de nombreuses réponses aux consultations locales [« enquêtes publiques » -nde] comme « un simple clic ». «De nombreuses réponses proviennent d’organisations qui s’opposent profondément à l’idée de brûler ne serais-ce qu’une molécule de combustible fossile. Ces consultations ne sont pas le meilleur endroit pour orienter notre politique énergétique.»

Elle a déclaré : « Je ne définirai pas la politique énergétique de ce pays sur une idéologie fondée sur l’utilisation de 100 % d’énergies renouvelables, alors qu’elles ne peuvent être fournies à un prix actuellement compétitif. »

 

Commentaire AR : Sors de ce corps Maggie !

*Google Trad.

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