En France, zéro émission… [de CO2] nette en 2050 ?


Les Annales des Mines publient depuis 1794… et depuis 1996 la série Responsabilité & Environnement édite trimestriellement des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. Le premier numéro de l’année 2018 a retenu notre attention……….

Responsabilité & Environnement n° 89 – Janvier 2018 – ZEN 2050 : vers une Europe à Zéro Émission Nette en 2050 ?
Coordonné par Claire TUTENUIT,
Délégué général d’Entreprises pour l’Environnement (EpE)

Le ministre d’État en charge de l’énergie et co-charge des matières minérales énergétiques (avec le ministre chargé des mines) poursuit, extraits :

« …la France vient de se donner un objectif encore plus ambitieux : atteindre la neutralité carbone en 2050… Pourquoi cet objectif, plus ambitieux que ce que s’est fixé la communauté internationale ?

La quatrième, enfin, est symbolique et politique : la France a réussi la négociation de l’Accord de Paris, elle a pour ce faire mobilisé tous les États et acteurs du monde, et convaincu  d’innombrables acteurs que respecter les 2°C était possible sans renoncer au développement humain et à la croissance économique ; si elle perd cette confiance et cette détermination, si elle n’est pas exemplaire, qui le sera ? Nous avons donc décidé de nous donner cet objectif de neutralité carbone en 2050, tout en étant conscients que l’atteindre demande des efforts considérables et immédiats de tous les acteurs. Il nous reste peu de temps : à peine plus de trente ans, une génération, c’est le minimum pour changer les infrastructures industrielles comme les mentalités.
C’est possible, si chacun fait sa part du travail, et si nous nous y mettons tous aujourd’hui. Notre pays a beaucoup à y gagner ; il a su allier dans le passé rôle géostratégique mondial, intérêts économiques et bien-être de ses habitants. Nous nous assurerons d’entraîner toujours plus d’alliés dans cette transformation pour qu’elle se fasse à notre avantage. C’est pour cela que nous devons être nombreux à partager la même détermination et le même objectif – celui de la neutralité carbone… »

Monsieur le ministre, notre opposition à la poursuite de l’E&E des hydrocarbures indigènes est une des composantes de notre part de ce « travail » afin, entre autres, de préserver le bien-être de certains nos concitoyens directement impactés par ces activités.

 

Plus

Nous nous souvenons qu’avec le numéro d’octobre 2011 de cette série, avait commencé le travail d’usure des acquis de la lutte citoyenne ayant conduit à l’application de la loi du 13 juillet 2011 et l’abrogation de trois, seulement, permis de recherches… Usure tendant à l’acceptabilité sociale de la FHC…
Nous demeurons vigilants afin qu’autour de la loi « Hydrocarbures » de telles tentations, voir ci-après, ne soient pas mises en œuvre.

N°64 – Octobre 2011 – Les hydrocarbures du futur
Coordonné par Olivier APPERT, président d’IFP Energies nouvelles

Éditorial :

« …Les quantités en jeu sont considérables et repoussent pour  des décennies le spectre de la pénurie physique  :  bien  que  l’exploration  des  gisements  de  pétrole  non  conventionnel  soit  encore  très incomplète, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que les ressources en place sont au moins deux fois plus élevées que ce qu’étaient les ressources initiales en place de pétrole conven-tionnel. Quant aux gaz non conventionnels, leurs ressources pourraient s’avérer beaucoup plus importantes que les ressources initiales de gaz naturel « classique ».
Bien entendu, la mise en exploitation de ces différentes sources d’énergie nécessite souvent  de recourir à des techniques nouvelles, ce qui suscite de l’inquiétude dans les populations concernées : dans notre pays, le récent débat sur les gaz de schiste l’a bien montré.
Mais faut-il pour autant refuser toute prospection de nouveaux gisements potentiels d’énergie ? La réponse ne devrait-elle pas plutôt consister à engager un programme de recherche et développement visant à mettre au point des techniques permettant d’exploiter ces ressources tout en respectant l’environnement ? Si les chiffres des experts sont validés, la production d’hydrocarbures de schiste dans notre pays permettrait de réduire, chaque année,  le déficit de notre balance commerciale d’environ 5 milliards d’euros.
Dans la situation économique qui est la sienne aujourd’hui, la France peut-elle se permettre d’écarter purement et simplement toute possibilité d’exploiter ce qui pourrait être une de ses plus importantes ressources minières ? »

Pierre COUVEINHES
Rédacteur en chef des Annales des Mines

 

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