Total n°2 mondial du gaz…


La capitale étasunienne a accueilli du 25 au 29 juin dernier, l’événement triennal rassemblant les acteurs des marchés du gaz « naturel »……….

Juste après cette 27ème conférence le Groupe annonce :

Total finalise l’acquisition du business amont GNL d’Engie et devient le N°2 mondial du gaz naturel liquéfié – CP 13 juillet 2018

 

Total a rendu compte de cette 27ème conférence Les temps forts de la World Gas Conference 2018 avec entre autres une interview de son P-DG P. Pouyanné, extraits :
Pourquoi Total voit-il le gaz comme l’énergie du futur ?
P.P. : Parce que nous pensons que c’est l’énergie fossile, comparée au pétrole et au charbon, dont la part dans le mix énergétique sera la plus importante en 2040, 2050. Nous devons donc travailler non seulement à produire du gaz, mais aussi à développer la demande.
Est-ce important de voir le WGC se dérouler pour la première fois aux USA ?
P.P. : Les Etats-Unis ont toujours été un grand pays en matière d’énergie. La révolution des gaz de schiste s’y est déroulée. Il y a 10 ans, les USA étaient censés importer du GNL, aujourd’hui le pays compte parmi les plus importants exportateurs de GNL. C’est un beau symbole que ça se déroule ici, aux Etats-Unis, dans le pays du gaz naturel.

Le P-DG du Groupe Total qui fait partie des toutes premières entreprises  pétrogazières mondiales intégrées* est intervenu le mardi 26 juin 2018 au volet « The biggest challenges and opportunities facing the global gas industry » :

Les plus grands défis et opportunités de l’industrie gazière mondiale :
- Offre vs demande après 2020.
- Les défis de la construction d’infrastructures dans les marchés émergents.
- Changement climatique et réduction du carbone.
- Impact des problèmes de qualité de l’air sur la demande de gaz.
- Concurrence d’autres sources d’énergie.
- Impact des progrès technologiques sur l’industrie.
- Problèmes entourant les émissions de méthane.

* actives dans l’exploration, la production, le raffinage, la distribution et la transformation chimique.

Le gaz de schiste et donc la FHC ont été débattus le mercredi 27 à l’occasion du volet « L’impact de l’abondance des gaz de schiste sur l’instabilité des marchés mondiaux » :
- Comment la production nord-américaine de gaz de schiste et de pétrole façonnera-t-elle le marché ?
- Les acteurs non conventionnels aux États-Unis : le bassin du Permien, Marcellus, Bakken et Utica.
- Au-delà de l’Amérique du Nord : où est la production de schiste ?
- La révolution des coûts : comment les producteurs américains sont-ils restés acteurs du marché dans un environnement de prix plus bas ?
- Utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la productivité et le développement des ressources.
- Les formations de schiste mondiales fourniront-elles des réserves pour soutenir une dépendance croissante au gaz naturel ?

L’on voit bien que les industriels considèrent la position française, quelque peu suivie en Europe -en raison pour l’instant- de capacités d’approvisionnement tenables par importation, comme transitoire et la contournent actuellement. Pragmatiques ils laissent ces « éventuels potentiels » de « côté » attendant certainement de meilleures conditions.

 

Plus

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.The gas industry’s future looks bright over next five years, according to IEA analysis – CP iea 26 juin 2018, extrait librement traduit par nos soins :
« …Des changements majeurs sont également visibles du côté de l’offre, les États-Unis enregistrant la plus forte croissance de la production de gaz à l’échelle mondiale jusqu’en 2023, grâce à la révolution du schiste en cours aux États-Unis. La plupart des nouveaux approvisionnements américains seront destinés aux marchés d’exportation sous forme de GNL ou de pipelines. Le développement d’exportations de GNL américaines sans destination préétablies et indexées sur le gaz apportera une flexibilité supplémentaire au marché méthanier mondial en expansion… »

.Gas 2018 Analysis and forecasts to 2023 – Rapport iea 2018, extrait librement traduit par nos soins :
« …Les États-Unis conservent leur rôle de premier plan dans la croissance de l’offre et des exportations. Les États-Unis, premier producteur de gaz naturel, représentent la plus grande part de l’actuelle offre en pleine expansion, les perspectives de production étant stimulées par le gaz associé à une production pétrolière issue des réservoirs compacts. La production de gaz naturel aux États-Unis s’est redressée en 2017, après une baisse en 2016. Le gaz de schiste représente maintenant les deux tiers de la production totale. Les gaz de schiste des bassins des Appalaches (gaz sec) et du Permien (principalement gaz associé) sont les principaux piliers de la croissance de la production gazière américaine et continuent de croître, le (bassin du) Permian prenant la tête alors que la remontée des prix du pétrole favorise les investissements dans la production de pétrole de résevoirs compacts, augmentant la production de gaz naturel associée. La production américaine additionnelle représente près de 45% de la croissance mondiale et les deux tiers de cette production sont exportés par pipeline vers le Mexique ou comme GNL à l’échelle mondiale… ».

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