Le Gaz « naturel » énergie de transition… le Datalab publie !



Sur la page du CGDD : Les consommateurs de gaz naturel, ménages et entreprises, ont dépensé 19,7 Md€ en 2016 pour consommer 489 TWh. La production nationale étant marginale, l’approvisionnement de la France en gaz naturel est assuré pour l’essentiel par les importations. La Norvège est le principal fournisseur (43 % des entrées brutes en 2016). Tiré par le prix du pétrole, le prix à l’importation du gaz naturel a atteint son niveau le plus bas de la décennie en 2016 : l’approvisionnement ne représente plus que 43 % du prix moyen hors TVA payé par les consommateurs contre 72 % en 2011. Le coût des infrastructures gazières, les taxes et les marges de commerce ont, à l’inverse, augmenté entre 2011 et 2016. Les gros consommateurs industriels bénéficient de prix plus bas que les ménages en raison de coûts d’infrastructures et de commercialisation moindres ainsi que d’une fiscalité allégée…..

Études, statistiques, bilans… oui mais le constat de l’impérieuse nécessité de limitation du dérèglement climatique par une sanctuarisation immédiate des ressources hydrocarbonées dépasse ces évaluations et projections.
La première action doit être la baisse drastique de la consommation qui conduit à la remise en cause du consumérisme et la seconde la remise en question du « modèle » de vie occidental ! La puissance publique doit impérativement reprendre la main sur les entreprises du secteur privé et aussi renforcer l’éducation populaire afin de reconnecter l’humain à la nature.

D’après le site lobbyiste le-gaz.fr à l’occasion du Global Commodities Forum* qui s’est tenu du 23 au 24 avril 2018 au Palais des Nations à Genève en Suisse ; « les experts de l’ONU** et d’entreprises du secteur de l’énergie sont formels : il faut plus de gaz naturel dans le bouquet énergétique actuel des Etats. Et ce afin de tendre vers un premier objectif, à savoir des économies qui délaissent les énergies fossiles au bénéfice des énergies nouvelles et renouvelables. Cette phase de transition nécessite du temps, et le gaz naturel apparaît comme la réponse idéale pour faciliter cette transition entre l’utilisation du pétrole et du charbon d’un côté et le recours à l’énergie éolienne et solaire notamment de l’autre… »
Mais cette perspective n’est pas tenable. En effet elle sous-tend l’élévation du niveau de vie des populations mondiales vers le « standard occidental », alors que c’est l’inverse qu’il convient de faire : ramener les communautés exerçant sur la biosphère une pression insoutenable vers un rapport équilibré et respectueux de l’environnement et principalement des espèces vivantes qui le peuplent.
* Forum mondial sur les produits de base
** du CNUCED : Conférence des nations unies sur le commerce et le développement

 

Le Datalab fait partie du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de l’ « environnement » et publie notamment sur les énergies et le climat :

La question énergétique est au premier plan des préoccupations. Il faut bien gérer des ressources épuisables, sans trop polluer la planète, et fournir à chacun de quoi se chauffer ou se déplacer. Avant les résultats pour chaque énergie, on présente ici des résultats d’ensemble, permettant les comparaisons entre énergies. On analyse aussi les consommations des secteurs (industrie, transport…), les prix des énergies, et les émissions de CO2 associées.

Voir

La page du site du CGDD

Le Bilan physique et monétaire du gaz naturel 2011-2016

Extraits

La transition énergétique visée par la France présente des enjeux économiques majeurs. Elle offre en effet l’opportunité de tout à la fois développer des activités sur son territoire et, en favorisant les économies d’énergie, de réduire la facture des consommateurs. Une connaissance précise des flux physiques et monétaires liés à l’énergie apparaît donc indispensable pour piloter au mieux cette transition. Le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) s’est ainsi donné pour objectif de compléter son traditionnel bilan de l’énergie exprimé en unités physiques par son équivalent exprimé en euros. La présente publication constitue le troisième volet de ce projet, consacré au gaz naturel, après un premier consacré à l’électricité et un deuxième au charbon. Ce travail, effectué sur la période 2011-2016, présente la dépense des principaux secteurs consommateurs et fournit des prix moyens par secteur. Il analyse aussi les coûts de l’approvisionnement en gaz naturel, des infrastructures gazières ainsi que le montant des taxes payées par les consommateurs.
Sylvain Moreau
Chef du SDES

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