Total et ses partenaires ont convenu de la cession du projet Joslyn de sables bitumineux, situé dans l’Alberta au Canada, à Canadian Natural Resources Limited (CNRL) pour un montant total de 225 millions de dollars canadiens.
Dans un communiqué du 31 août 2018 Total annonce encore un désinvestissement dans les sables bitumineux.
Amorcé tôt dans les années 2000′, appuyé par l’ouverture du Consulat «Total» à Calgary en 2010*, l’investissement de la multinationale de l’énergie dans cette source d’hydrocarbure très sale, poursuit, depuis la dernière chute des cours pétrogaziers, une trajectoire descendante. En 2013 les annonces du montant envisagé interpellaient après les pertes sur le GdS du Marcellus shale lié notamment à un partenariat osé avec Chesapeake.
* Voir la présentation par Business France en novembre 2011…
Fin 2014 le Parlement européen n’a pas trouvé de majorité pour isoler l’importation des hydrocarbures produits à partir de sables bitumineux et la révision de la directive sur la qualité des carburants ne les a pas sanctionnés. Les Amis de la Terre ont alors fortement réagi, voir ici puis là.
Le dispositif européen est constitué notamment des textes ; 2014/77/UE,
2009/30/CE et 98/70/CE. Ces directives sont transposées en droit français.
Euractiv en novembre 2015, a clairement détaillé les mesures prises par le secteur du raffinage européen (en amont de la révision de la directive ?) afin d’être techniquement prêt à commercialiser des carburants issus de ce brut particulier.
De nombreuses campagnes ont attiré l’attention du public sur l’exploitation de ces réserves de Greenpeace dès 2009 à FNH dernièrement, en passant par Attac (Les requins) en 2014, pour ne mentionner que ces trois là.
L’article 8 de la loi «Hydrocarbures» du 30 décembre 2018, prévoit avant le 31 décembre 2018 un rapport du Gouvernement au Parlement «évaluant l’impact environnemental des pétroles bruts et raffinés et des gaz naturels mis à la consommation en France en fonction notamment de leur origine, du type de ressource et de leurs conditions d’extraction, de raffinage et de transport».
Total n’est pas un philanthrope
Cette dernière annonce doit être comprise avec les autres projets du Groupe tendant à rationaliser ses investissements à tout prix, voir le durcissement des conditions de travail sur certaines plateformes offshore en Mer du Nord. Total à un seul objectif : maintenir le niveau de distribution des dividendes et pour ce faire gérer au mieux l’équilibre entre l’amont -l’exploration- et l’aval -l’exploitation.
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La présence de Total en Alberta, via ses communiqués.
Fort Mc Money, d’Arte.